Après avoir longuement réfléchi, j'ai eu une énorme envie de vous raconter rapidement mon témoignage.
En janvier 2016, j'ai eu une superbe formation en tant que steward ferroviaire à bord du Thalys. Franchement, j'ai énormément aimé ce métier qui est pour moi l'un des plus beaux du monde. Pourquoi ?
La raison est simple. Une grande autonomie et indépendance. Quand vous voyagez, il n'y a aucun responsable derrière votre dos pour vous faire chier et vous gérez vous-même votre propre voiture avec vois passagers à servir. D'autre part, il se peut que certains jours, vous avez un équipage de merde mais ce n'est pas grave car il change tous les jours.
Bref, revenons au tout début. Fin 2015, je suis dans la galère la plus totale et je viens de me faire licencier par une ordure de responsable de magasin de prêt-à-porter pour enfants qui me faisait subir du harcèlement moral.
Je passe mes journées entières à chercher du travail su internet, à déposer des CV et aussi à les déposer en main propre dans les différentes boutiques des centres commerciaux. Nous sommes en pleine période de fêtes de fin d'année et je n'ai pas un rond. Vraiment fauché et pas du tout l'envie de faire la fête. En effet, je n'ai pas supporté cet injuste licenciement d'une incroyable méchanceté.
Donc, je reçois un appel de la DRH de RailR, une société belge qui a sa base à Paris pour devenir steward. Elle me donne un rendez-vous en me prévient qu'il y aura une partie de l'entretien en anglais. Je l'écoute et j'en prends bonne note.
Le jour de l'entretien (un mardi je crois), j'avais fait la connaissance avec Mohamed B., le responsable de RailR à Paris. Il était petit, cheveux raides et avait des airs hispaniques. Je l'ai trouvé très gentil au premier abord. L'entretien s'était très bien passé sans savoir si ma candidature allait être retenu ou non.
Le vendredi dans la journée, j'avais reçu un appel de Mohamed B. qui m'annonçait que ma candidature était prise et que je devais me rendre le lundi 11 janvier 2016 à 7h00 devant la société. J'étais assez content.
Le jour venu, je fais la connaissance de trois personnes : Mohamed H., Julia L. et Rosalie P. C'était des jeunes de 25 ans environ. Très sympa. Puis, on a fait la connaissance de Bart, un superviseur Hollandais aux lunettes, très calme et à la voix grave et efféminé.
On était monté tous les quatre à bord du train Thalys. C'était la première fois pour moi. Ca me faisait vraiment rêver de voir tous ces stewards et ces hôtesses s'occuper des passagers. C'était vraiment le rêve. Pendant ce temps-là, nous n'étions pas assez et Bart nous expliquait en détail les étapes d'un steward à bord du train. On ne comprenait pas vraiment mais on avait juste envie de s'asseoir un peu.
Puis quand on est arrivé, on a été chez un prestataire qui fournit les uniformes des stewards et hôtesses à bord du Thalys. Nous avions fait des essayages et on nous prenait nos mesures. Un bon moment de rigolade.
Lors du retour en train, Bart nous avait laissé tranquille et nous étions assis. J'apprenais que notre formation commencera le 25 janvier jusqu'au 3 février 2016 à Bruxelles. Chose assez excitante et intéressante. Arrivés à Paris, Bart nous a laissé avec la DRH pour que l'on signe nos contrats. Un CDD de trois mois. Ca y est, c'est le début d'une nouvelle vie pour moi.
Bref, la formation s'était très bien passée et j'avais la connaissance avec Pascal V., un formateur adorable et super sympa. Il avait beaucoup d'humour et il savait nous mettre à l'aise. Rosalie était la rigolote du groupe. Elle me faisait beaucoup rire. Mohamed aussi. Julia était très sage et sympa aussi. On avait aussi fait la connaissance de Marie-Paule, une superviseur adorable qui était en formation avec nous près 5 ans de congés maternité.
C'était une bonne ambiance.
Donc, on commençait le 4 février et nous étions formés par des stewards ou hôtesses de la base de Paris. Ma première fois, c'était avec Farid, un beau gosse homosexuel et un peu efféminé. J'étais pas encore assez bon car je débutais mais ça n'avait pas l'air d'être difficile.
Farid avait trouvé que je savais très bien accueillir les passagers avec le sourire et amabilité.
Ca m'arrivait de revoir Julia et Rosalie dans l'équipage. Par contre, Mohamed était passé du matin. Rosalie était sympa mais je la trouvais trop gentille et trop sympa, parfois trop familière avec ses nouvelles connaissances. Elle avait le rire facile et n'était pas discrète.
Moi je faisais le plus correctement possible mon travail. J'étais assez discret et je parlais peu. J'avais lié une belle amitié avec certaines personnes mais pas toutes. Je sentais qu'il y avait des hypocrites et on le sent.
Par rapport au responsable Mohamed B., je peux dire qu'à part les bonjours que je lui donne, je ne suis pas en contact permanent avec lui. Il reste toujours dans son bureau, comme un chef. Il n'est pas méchant mais je le trouve parfois assez sournois.
Quand je bossais avec un équipage, ça m'arrivait de les écouter le critiquer en mal et aussi de critiquer une superviseur qui s'appelait Sylvie M. De mon côté, je n'ai jamais entendu parlé d'elle et je ne l'ai jamais vu en vrai. C'était un portait peu élogieux sur elle.
Un jour, le mercredi 2 mars 2016, c'était l'horreur ! 45 minutes de retard à l'aller et une heure au retour. Là, qui j'ai vu monter ? Vous n'allez pas me croire : Sylvie M. !
C'était la première fois que je la voyais et j'ai été impressionné par sa sale gueule, sa voix de merde et son caractère autoritaire. Il était tard et moi qui voulais me prendre un petit truc pour manger pendant ma pause, c'était raté et je l'avais signalée à Sylvie M. Cette dernière me dit que je pourrais m'acheter un truc au bar et je lui dit non. Elle me propose des gâteaux secs et je lui refuse car je n'aime pas ces biscuits. Puis, elle me sort : "Ecoute, on n'a pas le droit car c'est interdit mais exceptionnellement, tu mangeras un morceau de pain !"
Je précise, un petit pain que l'on donne aux passagers pendant le dîner. C'était très gentil de sa part et je l'ai remerciée.
Le service était très tendu car toutes les voitures étaient blindées et il fallait aller vite. J'étais avec Kévin, un intérimaire. Il y avait des renforts (des Helps comme on les appelle) qui ne nous avaient même pas aidé. Il y avait un sale connard de Belge qui s'appelait Mohamed Z. qui n'arrêtait pas de se foutre de ma gueule car il voyait que j'en avais marre. Je préférais fermer ma gueule car ça ne servait à rien de s'énerver. En plus, il y avait la superviseur Sylvie M. qui ne me mettait pas à l'aise. Dans mon inconscient, je la voyais comme un danger et un obstacle par rapport à mon avenir sur la société. Elle était vraiment chiante et elle regardait tout.
Un moment, j'ai pris un petit pain et je l'ai mangé. Soudain, cette salope m'a engueulé devant tout le monde : "On n'a pas le droit de manger du pain dans le train, c'est interdit !"
J'étais gêné et choqué par sa réaction inattendue alors qu'elle m'avait donné l'autorisation tout à l'heure. Quelle conne ! Je lui rappelle qu'elle m'avait autorisé et elle me rajoute pas devant tout le monde mais discrètement. Je lui lance qu'elle ne m'avait pas dit cela. Elle me répond que c'était logique que je mange discrètement. Cette scène s'était passée devant les stewards et hôtesses. Rosalie était là et elle avait été choquée comme tout le monde. Elle me mettait en garde et me disait de faire attention et qu'elle était vache. Je l'écoute avec attention.
J'étais en CDD et je n'avais pas d'autres choix que de fermer ma gueule. Si j'avais été en CDI, je l'aurais vraiment remis en place et je l'aurais même humiliée et ridiculisée. Maintenant, quand je la verrai, je ferais hyper attention. Et en plus, elle note tout dans le dossier avec détails. J'ai pas peur d'elle mais je me méfie énormément et j'ai une apparence trompeuse quand je suis en contact avec elle. Elle est psychorigide, vicieuse, nerveuse et prise de tête. Elle casse le crâne tellement qu'elle parle pour ne rien dire.
Je croisais rarement Sylvie M. Un jour, je partais à Amsterdam qui est un long trajet. Elle était montée avec moi jusqu'à Bruxelles. Par moment, je l'avais trouvée sympa et correcte mais je ne supportais pas son contrôle à tout, les petits détails anodins et sans conséquences sur le service qui ne lui échappaient pas. Ca c'était insupportable. Je faisais le sympathique avec elle mais c'était juste de l'hypocrisie. C'était une manière de me protéger.
Fin avril, c'était la fin de mon CDD de trois mois. Le 26, je suis convoqué au bureau de Mohamed B. Je suis un peu tendu et confiant à la fois. Mon dossier est très bon, voir excellent. Par contre, la saloperie de Sylvie M. m'a écrit plein de merde. Je ne disais rien mais au fond de moi, je me suis dit que cette femme ou plutôt cette vieille fille inbaisable est une vraie salope au sens noble du terme.
Mohamed B. me sort (par rapport aux commentaires orduriers de Sylvie M.) : Voilà, je vous prolonge de 6 mois. Si je ne vois pas de progression, je ne vous garde pas !"
J'ai tout de suite compris la musique et le message qu'il m'avait lancé. Je n'avais pas droit à l'erreur et la moindre erreur sera un coup fatal et un arrêt brutal à ma carrière.
Dans mon inconscient, ça se voyait qu'il faisait pleinement confiance aux notes et évaluations de Sylvie M. qui est de loin une référence au niveau du travail. 18 ans d'ancienneté dont deux ans et demi comme superviseur. Beaucoup de gens qui l'ont connue avant qu'elle ne devienne une superviseur nullissime et super chiante, m'ont raconté que quand elle était hôtesse à bord d'un train, elle était très lente et n'arrivait pas à terminer sa voiture avant l'arrivée à Gare du Nord. Elle a toujours été très procédurière. J'ai même appris que si elle était devenue superviseur, c'était parce qu'à l'époque, RailR en cherchait et qu'elle avait été prise après qu'elle avait déposé sa candidature. C'était en 2013.
En quittant le bureau, j'ai appris que Rosalie qui était une très bonne hôtesse n'avait pas été renouvelée. Une vraie injustice qui se justifie surtout par de nombreuses plaintes de certaines filles qui ne l'aimaient pas. Je précise que Rosalie était une très jolie fille. Grande, mince, brune aux cheveux longs, yeux verts... Elle avait de faux airs de Sarah Jessica Parker de la série "Sex & The City". Sous le choc, elle s'est emportée et a tout saccagé en faisant tombé le panneau d'affichage. Elle a été neutralisée et on lui a dit de rentrer chez elle.
J'ai été choqué par cette histoire et je me dis que je suis un chanceux, un miraculé. De toute façon, je me souviens d'un gars que je ne citerai pas son nom qui m'avait mis en garde contre Mohamed B. Il m'avait dit que c'était un vrai connard, un fdp et un sale type. Il annonce toujours au dernier moment si la personne va être gardé ou pas. Ce brave gars m'avait conseillé de me taire et de ne rien dire, en attendant de passer en CDI. Je l'écoutais attentivement.
Donc, il me restait encore 6 mois pour faire mes preuves. Moi, je n'avais rien à me reprocher. J'avais beaucoup progressé, j'allais très vite et j'étais bien organisé. Il y avait certaines personnes qui ne m'appréciaient pas mais moi, je préférais les ignorer et ne pas leur donner de l'importance.
Les 6 derniers mois, j'ai vraiment fait mes preuves et que je savais bosser. Beaucoup de personnes me disaient souvent que je passerai en CDI tellement que je bossai bien. J'aidais aussi mes collègues en difficulté quand je le pouvais.
Mais, ce jeudi 11 août 2016, l'ordure de Sylvie M. est montée dans le train. On ne l'avait pas eu seulement à l'aller mais aussi au retour. Elle était vraiment chiante et casse-couille. J'étais très concentré et je faisais hyper attention face à sa présence. Un moment, je n'avais pas de place pour poser une boite métallique d'assiette en plastique pour mieux compartimenter mon chariot. J'ai fait la bêtise de la poser juste 3 secondes, juste le temps de prendre un équilibre et cette salope à la bonne vue, m'a surprise et m'a engueulé : "On ne met rien par terre, c'est pas propre !" Je lui réponds que je n'ai pas de place. Elle n'a pas du tout été indulgente ou compréhensive, elle m'avait répété que ce n'était pas propre. Quelle conne !
Je n'étais pas tranquille et j'avais comme un mauvais pressentiment que plus tard, j'allais en payer le prix. Car cette saloperie note tout en détail sur le dossier et ça, je sens qu'elle ne va pas le manquer.
Sylvie M. était vraiment insupportable. Elle n'arrêtait pas à courir après nous, à nous stresser, à nous faire des remarques blessantes, à être nerveuse et ne pas garder son calme. Moi, j'étais complètement perturbé et pas à l'aise du tout. Comme je l'ai dit, je fermais ma gueule car j'étais en CDD et que le rapport de force n'était pas égal.
Quelle soirée de merde !
Le lundi 22 août 2016, j'avais vu Marie-Paule et je lui avais demandée de consulter mon dossier pour lire les commentaires. Elle accepta donc, on regardait ensemble. J'avais été agréablement surpris par la gentillesse et le bons commentaires des différents superviseurs comme Marc, Arnold, le dispatch, les emplois du temps... Par contre, celle qui m'avait écrit que de la merde c'était Sylvie M. Je n'étais pas étonné car je connais le sinistre personnage.
Par contre, j'avais une pensée inconsciente au sale connard de Mohamed B. et j'en suis sûr et certain que quand il va lire ces commentaires, il ne me gardera pas. Je me souviens très bien de sa mise en garde le 26 avril dernier.
J'adorais mon travail mais je ne voulais pas m'y attacher car je sentais que l'on ne me garderait pas.
Le jeudi 13 octobre 2016, Ignacio le superviseur me demande de le suivre dans le bureau de Mohamed B. Ce dernier me reçoit et me demande comment ça se passe depuis la dernière fois. Je lui réponds que je suis heureux, que j'ai beaucoup progressé et quand je viens travailler, je viens avec le coeur. Puis, il enchaîne et accède à mon dossier. Comme par hasard, une formidable mise en scène, il me lit seulement les deux derniers commentaires pourris de Sylvie M. en n'oubliant la majorité élogieuse écrasante à mon égard et il me sort :
- On ne vous garde, ça ne se fait pas !
Après 3 secondes de silence, j'ai lancé ma longue tirade contre Sylvie M. où je l'ai enfoncée et donné mon avis très personnel. Je lui ai dit que c'était normal que je fasse des erreurs quand on est face à une personne qui ne met pas l'aise et me stresse. Je rajoute que cette personne n'est pas faite pour le poste de superviseur. Mohamed B. et Ignacio prenaient la défense de cette ordure. Ca se voit que Mohamed B. a une grande confiance aveugle à cette saloperie de vieille fille moche comme un poux et inbaisable. J'ai quitté la tête haute et sans regret.
Là, je n'avais qu'une seule et unique envie : partir le plus rapidement possible et ne plus revenir. Pour moi, RailR c'est fini, terminé ! Que l'on m'oublie aussi vite que je suis venu.
Pour conclure, c'était une superbe expérience où je me suis bien éclaté. J'ai découvert des gens adorables, super sympas et aussi, des minables et des hypocrites. Celle qui a fait mon malheur, Sylvie M., à part réussir sa carrière professionnelle, elle n'a pas réussi le plus important dans la vie. Je veux parler d'avoir un homme, un chérie qui l'attend chez elle et aussi à avoir des enfants. Elle a 42 ans et vu son état d'esprit, elle n'a pas envie d'en avoir. Ca se voit. C'est une conne. Et Mohamed B., pour moi lui c'est un gros fdp ! Il ne me connait pas et il se permet de faire confiance à une ordure comme lui.
De toute façon, ce qui me réjouit dans cette histoire c'est que la société RailR va très mal avec de grosses difficultés économiques. Je parie dans même pas 5 ou 10 ans, soit cette société coule ou soit elle sera rachetée par un autre groupe.
John-Eric Hexum
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