Nous sommes aujourd'hui en 2012. La question que je me pose souvent c'est : Est-ce que la liberté d'expression, la vraie, existe-t-elle encore ?
En apparence oui et encore. Si on y regarde de plus près, est-ce qu'elle existe vraiment ?
Oui, elle existe mais malheureusement, elle est limitée en fonction du contexte et de l'origine de l'auteur. Car malheureusement et heureusement, on ne peut pas tout dire dans le pays de Voltaire. C'est ça le danger.
Le problème c'est que la liberté d'expression évolue en fonction des moeurs. Dans les années 50 à 70, on ne pouvait pas tout dire car il y avait de la censure. Qui ne se souvient pas du carré blanc pour certains films d'époque qui sont devenus aujourd'hui des grands classiques. La censure permettait de mettre en avant le talent de plusieurs provocateurs qui ont fait évolué les moeurs et aussi la liberté d'expression dans le bon sens.
A l'époque, il y avait très peu d'associations antiracistes qui faisaient correctement leur travail dans la plus grande neutralité. Aujourd'hui, beaucoup de choses ont changé.
Avant, on pouvait se permettre de vanter la boisson chocolatée "Banania" qui représentait un tirailleur Sénégalais jovial, symbole de la colonisation française. Formidable propagande de l'époque devenue aujourd'hui un témoignage raciste d'une époque révolue. On osait vraiment tout, même les publicités sexistes où la femme restait à la maison pour préparer le dîner pendant que l'homme était assis sur le canapé.
Dans les années 80, il y avait une fameuse publicité des biscuits "Bamboula" de la marque Saint-Michel où la mascotte était un enfant Africain de la savane. "Bamboula" avait eu droit en 1987 à une BD et aussi à un 45 tours. Au début des années 90, les associations antiracistes comme SOS Racisme avait déposé plainte pour le retrait de ce gateau et de cette marque. Plus tard, "Bamboula" était revenu mais sous le nom "Sablé de Retz".
Qui se souvient dans les années 80, la fameuse playmate de l'émission sexiste "Cocoricocoboy" sur TF1 tous les samedis à 19h45 ? Franchement, ça osait à l'époque de proposer ce genre de programme à une heure de grande écoute. Aujourd'hui, cette époque est révolue. On n'oserait plus proposer ce genre de séquence dans la société actuelle à cause des associations féministes.
En 1975, l'humoriste Pierre Péchin explose avec son sketch "La cèggal et la fôôrmi", une version revisitée de la fable de Jean de la Fontaine où il imite l'accent arabe. Aujourd'hui, avec toutes ces associations antiracistes, ce sketch serait classé dans la catégorie raciste et serait interdit. Il avait même fait le sketch "Le match de tennis" où il se moque de l'accent africain d'un joueur de tennis lors d'un match. Lui aussi serait interdit aujourd'hui.
Dans les années 70, Coluche faisait des sketchs où il se moquait des noirs et des arabes. Aujourd'hui, ce sketch "Le CRS arabe" serait censuré et serait poursuivi par toutes les associations anti racistes.
Le 25 juin 1983, dans l'émission "Champs-Elysées", Michel Leeb interprète le sketch "L'Africain" en se moquant de l'accent et des mimiques de la communauté africaine avec des clichés racistes. Aujourd'hui, ce sketch serait poursuivi et condamné pour incitation à la haine raciale par les associations antiracistes.
En 1987, le public français a fait connaissance d'Eric Blanc, un humoriste de couleur qui porte, avec une grand auto-dérision, un pseudonyme assez drôle et provocateur. Il s'était fait connaître avec son imitation où il se moquait de Yannick Noah. Ce dernier n'avait pas apprécié son humour. Là, on ne pouvait pas parler de racisme vu qu'un humoriste de couleur se moquait d'un sportif noir. Ca passait à l'époque, sans censure en mettant l'incroyable talent d'imitateur d'Eric Blanc, le premier humoriste noir à imiter des personnalités blanches. Là, le racisme n'est pas apparent quand c'est l'inverse qui se produit comparé au sketch controversé de Michel Leeb avec "L'Africain".
En 1991, Lagaf' avait cartonné au Top 50 en se classant N°1 pendant plusieurs semaines avec sa chanson "La Zoubida". Ce morceau et le clip très drôle caricaturent avec des clichés sur les arabo musulmans. Ca ne fait pas rire tout le monde, surtout les personnes concernées qui manque d'humour. Aujourd'hui, cette chanson et le clip seraient classées dans la catégorie raciste. Pourquoi raciste ? Parce Lagaf' présente La Zoubida comme une fille qui veut aller danser malgré le refus de ses parents arriérés, etc...
Dans les années 80, on a vu naître l'association antiraciste SOS Racisme fondée par Julien Dray et présidée par Harlem Désir. Une association fondée dans de bons sentiments car son but est de combattre toute forme de racisme. Une cause noble et respectable. Il faut bien situer le contexte de l'époque. Les socialistes ont pris le pouvoir en 1981 et en même temps, le Front National de Jean-Marie Le Pen ne cessait de monter. Il fallait donc créer une association pour combattre le monstre du FN, ça sera SOS Racisme avec le fameux logo de la main jaune au slogan "Touche pas à mon pote". C'est vraiment dommage qu'il manque un "S" à la fin du mot "Racisme" du nom de l'association car il faut vraiment combattre tous les racismes d'où qu'ils viennent.
Il faut bien préciser que Harlem n'est pas le vrai prénom d'Harlem Désir. Il l'a changé car son vrai prénom s'appelle Jean-Philippe. A travers ce changement de prénom, on peut constater qu'Harlem Désir a choisi un prénom qui prône ouvertement la société multiculturelle et ne favorise pas le modèle républicain français. Pourquoi revenir aux origines ou à l'appartenance religieuse ? Pourquoi ne pas défendre la République, favoriser l'intégration de ces immigrés qui sont venus s'installer en France et proposer un modèle laïc et républicain à leurs enfants ?
C'est ça le paradoxe de SOS Racisme. C'est à la base une association qui combat le racisme et en même temps, ne semble pas combattre tous les racismes. C'est ça le danger car malheureusement, on assiste à l'instrumentalisation politique de l'antiracisme. C'est dommage car, en général, il faut combattre toute forme de racisme avec une grande neutralité et objectivité.
Il est triste de constater que depuis les années 90, on a vu naître un nombre impressionnant d'association antiraciste qui, par de pseudo bons sentiments, a fait baisser la liberté d'expression.
On ne peut plus rien dire aujourd'hui. On ne peut plus critiquer, surtout des sujets sensibles et polémiques comme le conflit du Proche-Orient, la forte montée du communautarisme arabo musulman à travers un voile islamique, une barbe moyennâgeuse et un vêtement politico-religieux.
Aujourd'hui, le problème est que l'on assiste à des associations antiracistes dévoyées. Le but de ces associations n'est plus de combattre avec fermeté tous les racismes mais d'imposer et de défendre un communautarisme dans une société laïque et républicaine en France ! C'est ça qui crée le malaise.
Le 9 décembre 1905, la loi sur la laïcité a été voté. Il y a donc la séparation du politique et du religieux. C'est une date historique et importante car la laïcité a vraiment émancipé la société française. La religion est restée dans le cercle privée et non dans l'espace public.
Pendant la guerre de 14-18, l'Algérie est une colonie française. Il y a eu beaucoup de combattants Algériens d'origine musulmane qui sont mort pour la France. Pour remercier les combattants Algériens, l'Etat français offrira exceptionnellement le financement de La Grande Mosquée de Paris dont la première pierre fut posée en 1922. Elle sera inaugurée en 1926.
Après les deux guerres mondiales, la France connaît une forte immigration liée au travail. Elle est d'origine maghrébine, africaine, polonaise, italienne, portugaise, espagnole et autres. Ces nouveaux Français font la grandeur de la France avec une République qui marche. Il y a une formidable volonté d'intégration qui fait la richesse de la France. Grâce à la République, tout citoyen a la chance de réussir.
La décadence de la liberté d'expression en France est apparue progressivement avec l'apparition de SOS Racisme, association qui vante le politiquement correct et instrumentalise l'antiracisme à des fins politiques pour défendre et imposer une société multiculturelle, le contraire de la société républicaine.
En 1979, quand l'Ayatollah Khomeyni a fondé la première République Islamique au monde en Iran (un pays moderne qui a vu arriver la mini-jupe dans les années 60), le monde était choqué de découvrir dans leur poste de télévision en noir et blanc, des images hallucinantes avec une marée humaine de barbus et femmes voilées des pieds à la tête. En 1980, Saddam Hussein, Président de l’Irak, décide d’attaquer l’Iran qui risque de mettre péril la situation au Moyen Orient. La guerre Iran-Irak dura 8 ans avec près de 500 000 à 1 200 000 morts.
C’est l’époque des prises d’otage au Liban, du terrorisme à Paris (Rue Copernic en 1980, Rue des Rosiers en 1982, Rue de Rennes en 1986, etc.). On assistait devant tous ces évènements dramatiques qui faisaient tristement l’actualité. Pendant ce temps-là, en France, l’intégrisme musulman français était très faible. La grande majorité de la communauté musulmane était intégrée et laïque.
En octobre 1989, dix ans après la révolution islamique en Iran, deux élèves musulmanes du collège Gabriel Havez de Creil (Oise) refusent d’enlever leur voile islamique à l'école. Une première dans l’histoire de la République française. Un véritable emballement médiatique fera le bonheur des associations antiracistes. A l’époque, cette "persécution" avait beaucoup touché la communauté musulmane qui s'était sentie stigmatisée. Ce fait divers avait eu l’effet pervers de mobiliser la communauté musulmane dans la rue pour soutenir les jeunes filles voilées. Une formidable propagande médiatique pour les intégristes ravis de l'effet de cette affaire du voile. Par solidarité pour ces deux collègiennes, beaucoup de jeunes filles Musulmanes naïves avait décidé de porter le voile, sans en comprendre véritablement le symbole de ce que ça représentait à l'époque. Grâce à cette affaire (la toute première d'une longue liste interminable), véritable boîte de pandore, on a assisté sans relâche à la forte montée progressive du communautarisme musulman à travers une tenue vestimentaire moyennâgeuse.
Dans les années 2000, la démocratisation d'internet, les tragiques évènements du 11 septembre et ceux du Proche-Orient ont accentué le communautarisme musulman de façon apparente. Certaines Françaises de confession musulmane, qui ont grandi dans l'école de la République, ont décidé de se replier sur elle-même en portant le voile islamique, symbole d'un Islam idéologique et politique. Le message est clair : Une haine de la France et de ses valeurs républicaines. Un communautarisme assumé avec l’instauration de la charia (loi islamique).
A la fin des années 90 et début 2000, le port du voile avait progressé un peu partout en France. Choquant pour les Français, amoureux de la République et de la laïcité.
Le 11 septembre 2001, la tragédie du World Trade Center va rendre célèbre Ossama Bin Laden, fondateur terroriste d’Al Qaïda. Grâce à lui, les intégristes musulmans qui détestent Israël et l’Amérique vont le rendre une idole. Internet, avec des vidéos de propagandes haineuses, va aussi jouer un rôle important dans l'endoctrinement de personnes faibles, souvent des convertis et des modérés. L’admiration de Bin Laden va radicaliser idéologiquement de nombreux jeunes issus de l’immigration. On le remarque à travers une barbe hirsute ou un voile islamique. Le message est clair : On obéit aux lois d’Allah, pas à ceux de la République française.
Cet inquiétant communautarisme musulman va sensibiliser les Français laïcs de toutes les confessions. On commence à critiquer l’Islam qui devient un sujet polémique dans les années 2000. Ah, l’Islam mais si on critique cette religion, on est raciste. Non, on ne peut pas dire cela. Il faut adopter un racisme angélique et dire que l’Islam est une religion d’amour, de paix et de tolérance. Oui, au nom de l’anti racisme. Donc, le politiquement correct sera de critiquer l’Islamisme qui est plus une idéologie islamo-fasciste. Un musulman peut critiquer l’Islam sans être traité de raciste. Un Français de souche qui critique de la même manière qu’un musulman sera traité comme raciste. N’y a-t-il pas un racisme de traitement des faits ?
On ne peut plus rien dire de peur d’être taxé de raciste par toutes ces associations antiracistes qui voient des racistes partout. C’est très grave car on constate impuissant à la mort lente de la liberté d’expression.
Dire « Noir » c’est raciste, « Arabe » c’est raciste, « Juif » c’est raciste. Pourquoi ? Non, ces mots ne sont pas péjoratifs.
Donc, pour ne pas avoir d’ennuis, on doit dire « Black » au lieu de « Noir » ? « Beur » ou « Jeune de banlieue » au lieu d’ « Arabe » ? « Israélite » au lieu de « Juif » ?
C’est très grave car malheureusement, dans les tribunaux correctionnel, il y a toujours un soupçon de racisme chez le Français pur souche si il emploie un de ces termes à une personne d’une appartenance religieuse.
- Si un Français musulman ou un Maghrébin insulte un autre musulman, c’est juste une dispute.
- Si un Français pur souche insulte un musulman, un juif ou une personne de couleur avec des mots modérés, il est raciste.
C’est tragique de constater l’imposture du politiquement correct et ce mauvais calcul mathématique où on met tout le monde dans des cases en fonction de l’appartenance religieuse ou ethnique de la personne.
Par exemple, on peut être traité de raciste si on insulte de « Porc » un musulman ou un juif qui commet une incivilité car le porc est interdit dans le judaïsme et l’Islam. Il y a toujours le soupçon de racisme venant d’un Français. Marre de ces fausses insinuations du fait de l’origine du prévenu et de la victime.
Le racisme est une chose explicite. Elle s’affirme à travers un mode de vie, une idéologie, un mode de pensée, des mots ou des sous-entendus explicites au sens criminel, etc.
Par exemple, présenter un Algérien par « un Algérien », c’est raciste venant de la part d’un Français car il aurait la délicatesse de dire "Algérien" pour ne pas dire « Arabe » alors que non. Un Algérien est un Algérien. C’est quoi ces soupçons de racisme ? Si c’est un Français musulman ou un Maghrébin qui affirme la même chose, il ne sera pas traité de raciste.
C’est très grave. Où vit-on ? Que fait cette justice qui devrait s’appeler « Injustice » avec tous ces juges et ces procureurs de mauvaise foi et hypocrites? Marre de ce politiquement correct qui manque de neutralité dans ce genre d’affaire.
Oui, on ne peut plus rien dire. Il faudrait éditer un manuel ou un livre réservé aux Français de souche pour qu’ils puissent utiliser des mots adaptés à une situation face à une personne d’origine juive, musulmane et noire.
A méditer...
John-Eric Hexum